Quelle est la parfaite fréquence d’envoi d’une newsletter professionnel·le ?

C’est la question que j’ai le plus souvent lors de mes formations sur la newsletter. Ça, et comment en faire une intéressante.

Le problème est que la réponse est…que cela dépend. Attends, ne pars pas tout de suite ! S’il n’y a pas de réponse coulée dans le béton, il y a quand même plusieurs facteurs qui aident à définir la meilleure fréquence d’envoi d’une newsletter pour ton activité.

Les bases

Si tu ne sais pas ce qu’est une newsletter, je te conseille de lire cet article, suivi de celui-ci sur les éléments de base d’une bonne newsletter.

Avant de parler technique, parlons raisons : est-ce qu’on doit avoir une fréquence d’envoi de newsletter ?

Oui.

Évidemment, il n’y a pas de police de la newsletter, et personne ne va venir te torturer si tu n’es pas régulier·ère. Cela dit, tu as tout à gagner à définir un rythme et t’y tenir.

 

Créer une habitude à ton audience

Comme l’ami·e que tu vois tous les mardis soir plus aller au cinéma. Comme la série que tu regardes avec ta bouffe livrée le dimanche soir pour bien terminer la semaine. Une habitude est rassurante, elle fait partie de notre vie.

En créant une habitude avec ta newsletter, tu entres dans la vie des gens, ils se demandent ce que tu vas leur raconter cette fois.

De plus, tu deviens leur repère dans ton domaine, tu es source d’informations, ces personnes ont confiance en toi, à force de te “voir” dans leur boîte mail.

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Améliorer tes compétences

C’est en forgeant qu’on devient forgeron. Au début, c’est difficile, ça prend du temps, et en plus, c’est sûrement nul. Et puis à faire d’écrire, l’exercice devient plus facile tant dans la réflexion que dans l’exécution.

La communication est un domaine chronophage, alors je te conseille de penser “cycle” ou “réutilisation”. Tu peux te servir de ce que tu crées ailleurs comme point de départ de ta newsletter ou carrément comme contenu de la newsletter. Comme c’est un e-mail, ça ne sera pas pénalisé par les moteurs de recherche (ce n’est pas considéré comme du contenu dupliqué) d’une part et d’autre part, n’oublie pas que les gens ne voient pas forcément toutes tes publications.

La fréquence à laquelle tes abonné·e·s souhaitent recevoir ta newsletter dépend de nombreux facteurs, comme :

      • Le profil de tes abonné·e·s
      • Le type de contenu envoyé
      • Le domaine dans lequel tu es
      • La période de l’année, etc.

Si tu fais de la veille digitale et web, vu la tonne d’informations journalières en termes de nouveautés dans ce domaine, une newsletter hebdomadaire (ou même dans certains cas quotidienne) peut être envisagée. Si tu es dans l’art, et que tu souhaites parler de tes œuvres, alors une newsletter mensuelle sera peut-être plus pertinente.

Les personnes qui travaillent en communication ont l’habitude de lire régulièrement des newsletters, contrairement aux artisans, par exemple, donc envoyer 3 newsletters par semaine à ces derniers n’est probablement le plus judicieux…

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La meilleure fréquence d’envoi de newsletter ? Ce que disent les statistiques

La fréquence d’envoi d’une newsletter serait toutes les 2 semaines idéalement (source codeur.com) et selon Marketing Sherpa , près des 2/3 des personnes qui s’inscrivent à une liste de diffusion déclarent vouloir en entendre parler au moins une fois par semaine.

La meilleure fréquence d’envoi de newsletter ? Celle que tu peux tenir

Soyons honnêtes, ça ne sert à rien de prévoir une newsletter hebdomadaire si c’est pour arrêter au bout de 5 semaines.

Le rythme parfait est celui qu’on tient sur la durée. La newsletter est un canal de longue haleine : la personne qui est abonnée va peut-être lire 15 newsletters avant de passer à l’action, donc si on s’essouffle avant, on la perd.

Si tu as décidé que c’était une fois par semaine, il faut être conscient·e qu’il va falloir réserver du temps dans la semaine – chaque semaine – pour créer du contenu de qualité. En effet, si tu es sous l’eau, tu risques de dégrader la qualité de ton contenu, et d’écrire pour envoyer quelque chose parce que tu dois envoyer une newsletter…

Déterminer ta fréquence d’envoi de newsletter

Option 1 : envoyer peu d’e-mails

Un envoi quotidien ou hebdomadaire risque d’envahir la boîte mails de tes abonné·e·s au point où tes messages seront tout simplement ignorés. Tes newsletters pourraient être directement supprimées sans avoir été lues, mises dans un dossier “plus tard” et donc jamais lues non plus, ou bien la personne pourrait se désabonner. Si tu envoies une newsletter de manière espacée, la personne te remarquera plus, “ah tiens, ça fait longtemps que je n’ai pas d’e-mails de sa part”.

On l’a dit : rédiger des newsletters attrayantes est chronophage. Et techniquement, plus tu vas envoyer des emails, plus il va être difficile de les rédiger avec du contenu de qualité, car tu auras peu de temps à y consacrer.

Par contre, faire peu de newsletters peut t’empêcher de communiquer correctement. Tu peux te sentir contraint·e, et ne pas communiquer sur un événement important, par exemple, un atelier planifié en moins de 2 semaines. Dans ce cas, évidemment, communiques ! Envoies une newsletter en précisant que c’est exceptionnel, mais que tu as une bonne nouvelle à partager.

Si l’envoi est trop espacé, si tes abonnés ne voient aucune newsletter de ta part dans leur boîte de réception, ils vont finir tout simplement par t’oublier. Et quand tu réécrivas, ils se désabonneront en pensant qu’ils ne se sont jamais abonnés. Pire, ils peuvent même le déclarer en tant que spam, et donc ta réputation liée à l’emailing risque d’être dégradée, et cela sera pénalisant pour les emails envoyés à vos autres abonnés. C’est un cercle vicieux à éviter.

 

Option 2 : envoyer beaucoup d’e-mails

Les gens ne risquent pas de t’oublier ! Si tu as un bon lien avec ton audience, la fréquence d’envoi de newsletter quotidienne ou hebdomadaire peut être très intéressante, car tu es dans le journal du matin, ancré·e dans leurs habitudes.

Par contre, cela peut aussi être considéré comme intrusif et même envahissant, et le risque de désabonnement peut être grand.

Si tu as une bonne capacité à créer du contenu ou que ton activité est en plein essor, tu auras toujours des choses intéressantes à partager. Mais bien souvent, si le rythme est trop élevé, les idées peuvent s’essouffler et il devient difficile de proposer un contenu convaincant.

 

Est-il possible de changer la fréquence d’envoi ?

Oui, il est possible de changer sa fréquence d’envoi de newsletters de manière exceptionnelle notamment lors des périodes de l’année où les abonnés s’attendent à un flux d’emails plus important comme les fêtes de fin d’année, les soldes, etc. ou de manière permanente, si tu estimes pouvoir tenir le rythme.

Par contre, préviens ton audience dans les deux cas, pour ne pas qu’elle se désabonne pensant à tort que c’est permanent alors que non, par exemple.

En résumé

Trouver la bonne fréquence d’envoi de newsletters est un équilibre difficile à trouver.

Envoyer trop d’e-mails à ton audience peut générer de la fatigue. Par contre, si tu en envoies trop peu, ils risquent de t’oublier complètement.

En fait, la fréquence des e-mails joue sur la plupart des indicateurs clés : taux d’ouverture, taux de clics, et surtout, le taux de désabonnement.

Je recommande toujours de commencer par une par mois. Cela te laisse assez de temps pour trouver des moments de rédaction ainsi que des idées intéressantes, et ce n’est pas assez long pour être oublié·e par ton audience.

Bonnes pratiques

Pour que tu puisses mettre toutes les chances de ton côté, et ainsi tenir sur le long terme, voici 15 bonnes pratiques. Cela te permettra de respecter ton rythme établi.

Organisation

1) Commencer par 1 newsletter mensuelle (on vient de parler des raisons dans le paragraphe précédent)

2) Planifier un créneau dans ton agenda pour la rédaction, et t’y tenir (c’est comme si tu avais un rendez-vous avec un·e client·e, on ne le bouge pas !)

3) Enlever les distractions, quitte à écrire sur un bloc note avant. C’est un exercice difficile, il est facile de s’éparpiller quand on n’a pas l’habitude (ou qu’on est fatigué·e), et Internet est la tentation même !

4) Faire une liste des idées quand elles viennent, tu pourras ainsi piocher dedans à tout moment, et ne pas vivre la page blanche. Tu peux aussi consulter cette liste de 103 idées de newsletters, oui, tu as bien lu, 103.

5) Choisir le bon outil pour toi. Avant j’étais sur Mailchimp, mais la programmation n’était pas possible dans le plan gratuit (tout comme les parcours d’emails). J’ai fini par changer pour Converkit, parce que ça correspondait plus à mes besoins et aspirations. Je te recommande d’en tester quelques-uns avant de te lancer.

6) Programmer tes envois. Tu peux envoyer ta newsletter dès qu’elle est prête, mais ce n’est pas l’idéal (voir plus bas). Si tu programmes, tu peux écrire quand tu veux ta newsletter, planifier, et passer à autre chose, tu te libères l’esprit ! Et en plus, tu pourras l’envoyer au moment où ton audience est la plus susceptible de l’ouvrir, sans que tu sois obligé·e d’être disponible pile à ce moment-là (tu pourras être en rendez-vous client, et ta newsletter s’enverra quand même).

7) Surveiller ton taux d’ouverture et de clics. Beaucoup d’éléments influencent ton taux d’ouverture, mais il reste une donnée intéressante. Pour l’augmenter, tu peux faire régulièrement le tri dans ta liste d’emails pour supprimer celles et ceux qui n’ont pas lu tes 4 dernières newsletters, par exemple, ou bien simplement renvoyer 48h plus tard ta newsletter en changeant l’objet, par exemple.

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Contenu

1) Connaître ta cible en la définissant et en la connaissant. Plus tu vas la connaître, plus tu vas savoir quoi écrire pour créer une relation privilégiée avec elle.

2) Questionner ta cible. Je fais au moins une fois par an, un petit sondage pour prendre le pouls, savoir ce qu’elle pense de la newsletter, comment je peux l’améliorer, etc.

3) T’inspirer. Regarder ce qui fonctionne déjà, et voir comment le faire à sa sauce, est une bonne manière de démarrer et de s’améliorer. Tu peux dans un premier temps, calquer ton heure d’envoi sur celle des autres, et ensuite adapter.

4) Viser l’amélioration et la valeur ajoutée. Est-ce que ta newsletter apporte quelque chose à la personne qui te lit. Cela peut-être une connaissance, un sourire, du divertissement, etc., mais dans tous les cas, il y a un avant/après. Si ton audience apprécie ton contenu, elle va attendre avec impatience les prochaines que tu vas envoyer.

Audience

1) Choisir un jour et une heure d’envoi et t’y tenir (au début). On l’a dit, la newsletter est un rendez-vous entre ton audience et toi. En l’envoyant tout le temps au même moment, tu crées une habitude, une routine. Si tu changes tout le temps, ton audience ne saura pas quand elle te lira et aura une impression d’irrégularité. Cela ne t’empêche pas de changer au bout d’un moment, de tester différents créneaux avant de stabiliser. Par exemple, au tout début, j’envoyais mes newsletters le mardi à 9h, maintenant c’est le mercredi entre 8h45 et 8h55.

2) Prévenir ta future audience de ta fréquence d’envoi. En mentionnant clairement, dans ton formulaire d’inscription, ton rythme, tu informes la personne qui s’apprête à s’inscrire. Elle sait ainsi à quoi s’attendre, tu définis les règles et les attentes, et ainsi, pas de mauvaises surprises !

3) Questionner les désabonnements. Avoir des désabonnements n’est jamais agréable, même s’il faut mieux avoir une petite audience très engagée qu’une grande base qui ne lit pas tes newsletters, mais il y a toujours une raison à ça. Soit la personne a oublié qu’elle s’était inscrite, soit elle n’a plus besoin de tes connaissances, soit elle n’en voit pas la pertinence, soit elle reçoit ta newsletter trop souvent à son goût ! Il est important de comprendre les raisons du désabonnement pour être capable de rectifier…ou pas. Sur ta page de désabonnement, tu peux demander aux gens la raison pour laquelle ils te quittent. C’est aussi un bon endroit pour leur rappeler l’intérêt de rester abonné.

4) Segmenter ton audience. Avec la fonctionnalité des étiquettes (ou tags), tu peux écrire des newsletters qu’à une portion de ton audience. Par exemple, tu peux séparer les entreprises des particuliers, et écrire une newsletter qui s’adresse exclusivement aux entreprises. Tu peux ainsi proposer un contenu avec plus pointu. Tu peux séparer par localisation géographique (si tu as des bureaux ou des magasins un peu partout en France), par langue, par centres d’intérêt ou encore par stade de développement (ou stade commercial, sont-ils prêts à acheter ou pas ?). Tu peux soit mettre un champ dès le départ dans le formulaire d’inscription soit faire des déductions (si la personne a cliqué sur le lien de ton service, elle est plus intéressée que celle qui n’a pas cliqué, par exemple).

En conclusion

En résumé, est-ce qu’il existe une bonne fréquence d’envoi de newsletters ? Oui, celle que tu peux tenir et celle qui convient à ton audience.

La fréquence d’envoi joue sur la plupart des indicateurs clés comme le taux d’ouverture, le taux de clics, et le taux de désabonnement, mais elle dépend essentiellement des habitudes de ton audience, et de la pertinence de ton contenu. Si tu écris des newsletters exaltantes, les personnes les dévoreront même à une fréquence de 2 newsletters par semaine. Si tu écris sans émotions ni intérêt, même une par trimestre causera des désabonnements et pire, empêchera la création de lien avec ton audience.

Un contenu bien ciblé et de haute qualité est crucial pour augmenter l’engagement de ton audience. Cet engagement amènera un retour sur investissement intéressant et donc des ventes qualifiées.

Cela dit, c’est un travail de longue haleine, ne pense pas vendre au bout de 3 newsletters écrites en 20min ! Cela prend du temps, il va falloir être discipliné·e, patient·e, et analyser les données pour être efficace et trouver ce qui fonctionne le mieux pour ton activité.

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